Extraits de quelques pages du livre
L'ensemble des dessins montre Amiens comme une ville flottante à travers différentes parties :
>Le jardin maraîcher / Les hortillonnages
>Le jardin public / Le parc Saint-Pierre
>Le jardin restaurant / Le quartier Saint-Leu
>Le jardin romantique funéraire/ Le cimetière de la Madeleine
>Le jardin zoologique / La Hotoie
>Le Monument de jardin / Jules Vernes
>Le jardin privé / Le jardin des plantes
>Les squares / Le cloître de verdure
>Les jardins autour de la cathédrale
>Amiens surprises, détails insoupçonnés
Les Hortillonnages sont composés d'environ 300 hectares.
Que faire? Perdu au milieu de cet univers : rester immobile ou attendre la manifestation du goujon.
C'est un bouquet de verdure où poussent pissenlits, chardons, joncs fleuris, monnaies du pape et tabacs rustiques.
Tout semble dormir cependant on s'active sous les berges car c'est le domaine des insectes.
Soudain l'univers se métamorphose, les saules se confondent au bord de l'eau entre chien et loup.
Sans l'ombre d'un doute, l'idée de l'arbre prend racine mais qui trop longtemps s'enracine se laisse envahir par l'ombre qui assombrit nos songes.
Au fil de l'eau, le temps s'écoule passage rue Motte, un peu plus loin le quai Bélu s'appelait autrefois la rue de la Queue de vache, clin d'oeil ramifié au réseau des rieux.
Plaque vissée sur la maison de "Tchotchotte".
Sous la rue d'Engoulevent coulent les reflets qu'une brise an coup de vent ridera aux affleurements.
La poterne de la porte Montrescu se dresse soudain imposante. Ancien souvenir du droit de péage où l'on devait montrer son écu pour pouvoir entrer en ville.
Flottille de tombeaux, c'est la croisière des âmes qui voguent à la dérive sur l'océan de l'au-delà.
Escale fragile et éphémère comme échouée sur le banc des disparus en quête d'un havre d'esprit.
Face à l'univers débridé et fantasque des jardins de rêvasserie, le Jardin des Plantes se présente comme un jardin ordonné, mesuré, enfermé par des plates-bandes de buis.
Le paradoxe est que nous l'ayons appelé jardin du diable en raison de ses mauvaises fréquentations dans des temps reculés.
Une serpette, une cisaille "à dents" pour les haies, des bêches, un arrosoir en fer du XIXe, un autre à anse double du XVIIIe et un autre outil utilisé du XVIIe au XIXe qui servait à ôter le gui des branches.